Plafonniers, suspensions, appliqués muraux, lampes sur table ou sur pied… Les luminaires conçus et fabriqués localement par l’atelier montréalais Tungstene s’adaptent à tous les besoins et peuvent même être créés sur mesure.
Tungstene a vu le jour en 2016. Sa fondatrice et présidente, Jani Thibeault, n’en était pas à ses premières armes, puisque la femme d’affaires aguerrie avait déjà œuvré puis repris le flambeau de l’entreprise familiale, spécialisée dans les poêles et les foyers.
« Lorsque j’ai vendu la compagnie, j’étais en réflexion sur ce que je voulais faire ensuite. L’un des employés fabriquait des luminaires dans son garage et m’a invitée à aller voir son travail. J’ai immédiatement vu tout le potentiel et nous nous sommes associés pour lancer Tungstene », raconte Jani Thibeault.
Elle avait bien conscience que démarrer une entreprise dans le secteur manufacturier n’était pas la chose la plus facile, mais elle souhaitait évoluer à nouveau dans l’environnement d’un atelier de fabrication. « J’aime cet univers, le bruit, les différents matériaux, le travail du métal. Je suis également attirée par la création. Avec Tungstene, j’ai pu allier les deux, tout en mettant mes connaissances et mon réseau à profit », dit-elle.
Des défis et du soutien
Depuis sa création, l’atelier montréalais a dû faire face à des vents contraires, notamment pendant la pandémie. Il a aussi fallu relever des défis en termes de financement et de recrutement. Mais le plus grand, selon Jani Thibeault, est surtout de s’écouter et de respecter ce que l’on est. « Parfois, on peut se laisser convaincre et choisir une voie qui n’est pas réellement la nôtre. Par exemple, j’ai longtemps travaillé avec des agences qui revendaient nos produits. Or, fonctionner de cette façon nous coupait du contact avec les clients et faisait de nous de simples manufacturiers. Ce n’est pas ce que je souhaitais pour Tungstene. J’ai donc opéré un repositionnement, j’ai négocié avec les agences et désormais, nous avons également développé nos propres canaux de vente », explique-t-elle.
Jani Thibeault ajoute qu’au fil du temps, PME MTL a toujours été un allié fidèle. « Je faisais déjà affaire avec eux du temps de la compagnie de poêles et de foyers et j’ai continué avec Tungstene. Mon premier réflexe est toujours de faire appel à eux ! Par exemple, ils nous ont aidé à trouver un local à Montréal quand nous avons quitté les Cantons de l’Est, mais aussi donné du financement, soutenu dans le recrutement de main-d’œuvre, etc. C’est une équipe qui comprend mes réalités », se réjouit-elle.
Travailler localement
Comment l’avenir se profile-t-il pour l’atelier de luminaires ? Brillant, assurément ! « Nous avons des projets d’expansion, mais pas à tout prix. Oui nous voulons grandir, mais sans nécessairement avoir à déménager pour accueillir nos activités. C’est pourquoi nous avons posé des limites et ne voulons pas faire de compromis sur la qualité. Nous souhaitons également continuer à travailler avec nos fournisseurs d’ici, c’est une valeur primordiale à nos yeux. C’est d’ailleurs mon père qui me l’a inculquée », explique Jani Thibeault.
Si le défi de prendre sa place et de se faire confiance en est un de poids, la présidente ajoute qu’il faut également savoir bien s’entourer et ne pas hésiter à aller chercher le soutien nécessaire quand on en a besoin. « Beaucoup de ressources sont disponibles pour les entrepreneurs, PME MTL par exemple. Lorsqu’on se lance, il y a tant de démarches à effectuer que si un organisme peut nous donner un petit coup de pouce, c’est une aide très précieuse », précise-t-elle.
Avant de se lancer, elle recommande aussi de rédiger un solide plan d’affaires et de le retravailler, et ce même si on estime qu’il est déjà très clair. « Pour ma part j’ai réécrit celui de Tungstene et après coup, j’ai constaté que c’était assurément pour le mieux », conclut-elle.
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Tungstene a reçu de l’accompagnement et le soutien des experts de PME MTL Est-de-l’Île.